Vendredi, dix heures du matin, debout sur le quai j'attends ma mère.
J'ai mis une ravissante jupe bleue qui m'arrive juste au dessus du genou et un tee-shirt tout sobre. J'ai des noeuds dans l'estomac. Oui à vingt ans, j'ai encore peur de ma mère...C'est un vrai dragon, ma mère.

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Ma journée:

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Karen est forte. Elle s'est vite remise de l'incartade de Lionel, lui par contre a pris un sacré coup depuis le scandale de la dernière fois à la cafèt! Monsieur-le-beau-gosse-coureur-de-jupon-super-version-n°4 se fait tout petit maintenant...se faire pincer comme ça, devant tout le monde, ce n'est pas très bon pour son égo...Ornella, quant à elle a repris sa petite vie comme si rien ne s'était passé. Elle a abordé Karen deux jours après en lui faisant la bise et en lui parlant du magnifique petit haut bleu ciel qu'elle avait vu dans la vitrine d'en face...Karen était à la fois scandalisée et horrifiée par tant d'audace, heureusement, elle a pris le parti d'en rire! Tout ça pour vous dire que tout va bien dans le meilleur des mondes pour la bande à Lola!

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Que d'émotions!
Bon, c'est vrai, j'ai pu évacuer mon trop plein d'énergie (et d'excitation) avec Noah...c'était chaud et intense, l'alcool aidant...
Mais...j'ai eu du mal, je l'avoue à me glisser sous les draps au côté de Flo en rentrant.

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Nous étions tous un peu éméchés en sortant du bar, certains plus que d' autres et je me demande encore comment ça se fait qu'ils aient tous retrouvé le chemin de chez eux sans encombres!
Noah ne s'est pas fait prier...je crois qu'il a toujours été un petit peu amoureux de moi.

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Ma douce est rentrée dans notre minuscule deux pièces sur la pointe des pieds, voulant me faire une surprise, elle avait acheté un énorme bouquet de glaïeuls et une boite de chocolats Mon Chéri...de petites attentions qui montrent à quel point elle me connaît bien.

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Depuis que Florence et moi nous sommes ensemble, les journées passées à la fac me semblent interminables...mon terrain de chasse favoris il y a quelques temps, s'est transformé en un lieu sinistre où je me rend sans plus d'enthousiasme.
Les garçons?...y'en a toujours autant, toujours aussi mignons...toujours la queue en l'air et la bave au creux de la bouche quand je passe.

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Il s'en est passé du temps depuis la dernière fois!
Vous vous rappelez? Matis m'avait demandé de venir passer la nuit avec lui et pour ça, j'avais laissé Grégory en plan.
Ce n'était pas très cool, je le reconnais...le pire c'est que pour Matis je n'étais qu'un lot de consolation puisque dans son sommeil je l'entendais susurrer des "je t'aime" à une certaine Marlène!

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Je sonne.
Il m'ouvre aussitôt...me prend dans ses bras.
Il est en sueur, semble bouleversé...il a les larmes aux yeux!

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Tout compte fait...j'en ai assez fait ces derniers temps, alors j'enfile un peignoir et vais ouvrir.
Deux petits bouts d'environ quatre ans sont là, à ma porte, pétrifiés. 
Apparament, ils ne s'attendaient pas à ce que quelqu'un ouvre, ils détalent comme des lapins!
Je ne suis pas si affreuse quand même...

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Je me suis réveillée avec Grégory dans la tête, grégory sur la peau, et aussi sur les draps... c'est un bon coup, je l'avoue...

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Je suis toute chose ce matin...Je me suis d'abord dit que c'était à cause de toutes cette nourriture dégoulinant de graisse que j'avais ingurgité la veille au resto avec les filles...mais ce n'est pas ça...je suis en manque, je crois.

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