Voici du moins l'un de mes prétendants hors-course.
qu'il se permette la plus légère allusion à ce titre et je l'écrase sous le ridicule, je le renvoie aux garages et aux femmes de chambre, si elles en veulent bien!

Un de perdu, dix de retrouvés!
Ce que j'en dis est sans prétention.
Ce n'est pas à mes faibles charmes que je dois d'être l'une des jeunes filles les plus entourées de notre classe, mais à ma fortune.

J'ai posé quelques questions à Miguel(mon ami d'enfance) à propos d'un écrivain dont j'ai entendu parlé dans une conversation chuchotée par mon oncle et mon père cet après-midi.
Il hésite, puis bredouille que ce n'est "vraiment pas pour les jeunes filles" et que du reste je n'y comprendrai rien, et cetera...

L'idée que mon ami se fait de mon innocence m'enchante, mais je me garde d'en rien laisser voir et je baisse chastement les yeux.
Il y a quelques années pourtant, disons quatre ou cinq ans (j'avais quatorze ans et lui quinze), je l'ai connu moins prude.
Nous passions des heures dans les champs de cannes à sucre, à nous rouler, à nous mordre, et aussi à comparer ce qui faisait de lui un garçon et de moi une fille.
Il m'obligeait à retirer ma culotte pour lui laisser voir longuement ce qu'il appelait ma "fente-à-pipi" (c'était affreux, mais j'avais fini par m'y habituer) ; puis c'était à son tour de me faire voir son "robinet".
Nous en restions aux comparaisons; Je ne me laissais toucher qu'avec répugnance et je refusais énergiquement de de prendre son robinet dans ma bouche comme il me le demandait parfois.
Un jour, il avait eu une idée bizarre:

-"Je vais faire pipi dans ton derrière".

Je me suis retournée, la tête dans ma jupe, me demandant comment il y arriverait. Cet après-midi là, je ne sais pourquoi, j'étais prête à lui laisser faire tout ce qu'il me demanderait: j'avais très chaud, je passais mes journées à chanter ou à pleurer, à embrasser ma maman, Valérie ma cousine, mon oncle, et j'embrassais même les rideaux de ma chambre et les arbres du domaine. Bref, je sentais derrière moi Miguel se remuer: il m'entrait son doigt, mais cela me faisait plutôt du bien et je me tortillais sans crier ni protester.

Puis je devinais que ce n'était plus son doigt, mais son...truc, tout chaud et même je crois bien tout gros et raide, qu'il poussait contre moi et qu'il essayait de fourrer là où il m'avait rentrer le doigt.
Pour une fois j'avais très envie qu'il réussisse; je pensais que cela me ferait un peu mal et j'en étais heureuse.
Après bien des efforts, il y a renoncé et s'est contenté de faire pipi entre mes jambes.
J'étais inondée, mais c'était très bon.
L'année suivante, je ne sais pourquoi, il n'a plus été question de nous rouler dans les pièces de canne.

 

A suivre...