Que d'émotions!
Bon, c'est vrai, j'ai pu évacuer mon trop plein d'énergie (et d'excitation) avec Noah...c'était chaud et intense, l'alcool aidant...
Mais...j'ai eu du mal, je l'avoue à me glisser sous les draps au côté de Flo en rentrant.

Je me suis sentie tellement coupable, non pas d'avoir couché avec quelqu'un d'autre (j'ai une vision assez particulière du sujet), mais de lui cacher, de lui mentir à ce point sur ma vie sexuelle, sur moi.
je voudrais tout lui dire, mais j'ai tellement peur de lui faire de la peine, de la décevoir...de la perdre.

Je me suis levée très tôt pour aller en cours, malgré ma petite gueule de bois.
Éviter soigneusement ma douce, il n'y avait rien de mieux à faire, en tout cas, pour l'instant.
J'ai rencontré les potes à la cafet ce midi, Florence n'avait pas cours aujourd'hui alors j'ai pu passer un peu de temps avec les copains.
Ça m'a fait du bien encore une fois, bien qu'ils m'aient un peu charrier à cause de notre soirée, pas trop quand même, faut dire qu'il n'étaient pas très reluisants non plus...

Tout allait bien jusqu'à ce que Karen débarque en pleurs, chamboulant plusieurs chaises et fauteuils sur son passage pour venir administrer une gifle magistrale à Lionel.
Le pauvre garçon avais le regard perdu de celui qui ne comprend pas ce qui se passe.
Il a fallu qu'on la retienne, et à dans le flot de mots entrecoupé de sanglots qu'elle débitait, j'ai compris qu'elle avait découvert le poteau rose.

Moi j'étais plutôt étonnée que ce petit jeu ait duré aussi longtemps sans qu'elle s'en rende compte.
Karen a (enfin) découvert que Lionel, son cher amoureux transi la trompe depuis belle lurette avec Ornella l'une des jumelles.
J'ai eu beaucoup de peine pour elle...Karen est la gentillesse personnifiée, et elle a toujours été là pour moi quand Matis me faisait du mal.
Le petit groupe s'est rapidement partagé entre Lionel qui commençait à comprendre et tentait de s'esquiver trop gêné d'être au centre du scandale, et karen qu'il fallait consoler tant bien que mal.
Évidemment, Cassidy a vite décampé, sans doute pour avertir sa jumelle de ce qui se passait.
Quand j'ai vu Ornella faire irruption à la cafétéria, j'ai tout de suite compris que les choses ne s'arrangeraient pas, alors j'ai pris Karen par la main et ordonné aux autres de tenter de mettre les choses au clair avec Lionel et Ornella.

J'ai ramené Karen à la maison, et avec l'aide de Flo (ma douce sait être sociable quand elle veut), j'ai tenté de soulager sa peine.
Mais elle s'est murée dans son silence, réclamant juste un thé brûlant avant de se glisser sous les draps.
Nous ne l'avons pas vu de tout l'après-midi, elle s'est contentée de répondre vaguement à nos questions à travers la porte quand nous nous inquiétions trop.
Le soir nous lui avons laissé notre chambre et investit pour l'occasion, le salon.

J'ai eu mal quand ses sanglots sont venus déchirer la nuit tranquille.