Vous avez été plutôt emballés et ça me fait plaisir :)))

Le premier a se jeter à l'eau est psykotik.
Voilà donc ci-dessous le premier texte sur le thème des péchés capitaux...il nous fait un vrai pot-pourri, mais vous pouvez vous contenter d'écrire sur un seul des sept péchés.

Pour la remise des prix, je trouve plus amusant de vous faire participer, ce sera donc à vous de voter pour élire le plus représentatif d'entre nous pour chacun des péchés.

Pour le péché de gourmandise, les nominés sont:

JOUMANA
(les preuves sont ici et ici et ici et ici...j'arrête y'en a trop!)

Lili-la-tigresse
(les preuves ici et ici et ici)

Briget
(la preuve ici)

 

J'attends vos suggestions, c'est un travail plutôt minutieux que de rechercher les pecheurs sur la toile! alors si vous en connaissez ou si vous avez des textes à me proposer se serait cool.
Pour l'instant, on fera avec, mais j'espère compléter (avec votre aide) la liste des nominés très bientôt.
(Et si en passant quelqu'un pouvait me dire pourquoi je ne peut plus éditer des sondage...?!!!)

A bientôt pour la remise du premier Award! :)...

 

Le Disciple de Dante
De psykotik

 
 
La paresse

J'aurais dû l'écouter. Je suis trop bête, trop paresseux...
Pourtant ce n'était pas faute de m'avoir prévenu. Depuis le temps que cette courroie faisait du bruit...
Je mettais finalement raisonné, et étais allé voir mon ami Joël. On soulève le capot, allume la lampe torche, le verdict est rapide:
- Tu vois cette courroie. C'est la courroie de la DA. C'est elle qui fait du bruit à froid. Et t'as vu son état, ces petites craquelures là? Rien de grave, mais il faudrait la changer. Ça pète sans prévenir...
- C'est cher?
- Bah.. La pièce 150 francs à tout casser... C'est la main d'oeuvre qui douille là dessus.
Je pense que l'avertissement était plutôt clair non? Qu'en pensez vous?
L'argent, ça ne me dérangeait pas. Si il fallait dépenser 150€ pour changer cette fichu courroie qui me cassait les oreilles à chaque démarrage. Le problème était d'ordre logistique...
Prendre rendez vous...
Déposer la voiture...
Allez au travail en transports...
Revenir en transports!
Et ce, pendant peut être DEUX jours ! Vous vous imaginez? D'autant plus, que je hais les transports. La foule qui s'agglutine dans le bus le matin, les gens qui vous poussent au fond, et qu'il faut bousculer sous sortir. Les gens qui puent les gens. Mais ne se lavent ils donc jamais ces gens, dans les transports?

L'avarice

L'argent, ça ne me dérangeait pas. Enfin, pas vraiment. Si il fallait dépenser 150€ pour changer cette fichu courroie qui me cassait les oreilles à chaque démarrage, je les dépenserais. On se rattraperait sur autre chose.
Résultat, me voici... Ici... Accoudé à ce bar paumé, dans ce bled paumé, entouré de paumés, à attendre pour une durée indéterminée que l'on vienne me chercher pour que je rentre chez moi. Tout aurait été plus simple si j'avais souscrit à l'assistance par le biais de mon assureur. Je ne suis pas radin, attention! Mais donner un sou de plus à ce truand? Jamais!
Je passe déjà tellement de temps à me crever le cul à le gagner ce pognon bordel! Entre l'Etat, les taxes, les banques et leurs crédits et les assureurs qu'est ce qu'il me reste à moi, hein? Presque rien... Alors l'assistance... Oh et puis au moins comme ça je me repose un peu... Et puis ce bar, il n'est pas si mal que ça...

Alors, j'étais paré à passer mon après midi ici, à ce bar, à attendre le soir que l'on daigne me ramener chez moi. Pour une fois, j'aurais préféré prendre les transports! Mais là, il n'y avait pas de gare... Pas de bus...
Même pas un livre à lire... C'est d'ailleurs le premier bar dans lequel je ne trouve pas un journal sur le comptoir à feuilleter. L'après midi va être longue. Bien quatre heures à attendre....

La gourmandise

Je n'avais de choix que de passer les heures qui allaient maintenant défiler à manger. Manger était le dernier plaisir qu'il me restait depuis que j'avais arrête de fumer. J'ai compensé un vice par un autre. Le problème est que la cigarette n'a pas d'effet réellement visible sur vos, alors que la nourriture... J'avais pourtant faire le serment (à moi même) de ne plus abuser des bonnes choses. Ma bedaine de trentenaire célibataire n'aidait pas à me trouver une compagne de qualité. Un esprit tordu dans un corps pourri...
Mais la morosité de ce lieux m'incitait à dévorer tout ce qui était disponible à la carte du bar. J'avais déjà bu un apéritif accompagné de cacahouètes. il faut dire que j'adore les cacahouètes, un apéritif sans est inconcevable!
Était venu ensuite l'entrée, rillettes. Puis le plat, blanquette de veau. Puis le dessert, mousse au chocolat. Et enfin le barman s'apprêtait à me servir au comptoir un digestif pour accompagner mon café de fin de repas.
Pas très gargantuesque comme menu, mais si l'on prends également en compte le tas de paquet de gâteaux qui jonchaient le sol de ma voiture, les calories ingérées dans la journée se comptaient par tranches de mille...

Peu de temps c'est passé en fait, avant qu'il n'arrive. Le bar était plongé à ce moment là dans une lumière suave, j'étais accoudé au bar, ma tête posée dans ma main, main accrochée au bout de mon bras, bras posé sur le comptoir en zinc afin qu'il ne s'écroule pas. Mon regard vagabondait et délirait sur les formes créées par la fumée d'un client à une table près de la fenêtre. Quand je n'ennuyais, je pouvais allumer clope sur clope, un peu comme ce type là bas. Mais je ne fume plus, alors je mâche chewing gum sur chewing gum. J'ai découvert les chewing gums avec l'arrêt du tabac.. Je m'étais arrête dans les années 80 avec les malabars, ils avaient fait des progrès!
La porte s'entrouvrit et une silhouette élégante se dessina dans la lumière du soleil. Il entra, salua l'homme à la cigarette, et vint s'asseoir à côté de moi, au bar.
Un homme élégant, un homme comme j'ai toujours rêvé d'être... Un homme comme l'on en voit que dans les films de gangster américain.
Il avait une cinquantaine d'année, peut être plus. On remarquait deux choses quand on le croisait. Tout d'abord sa tenue, d'une élégance d'une autre époque. Soulier en cuir noir brillants, pantalon à pinces noir, dans une étoffe de belle qualité, sans le moindre pli. La chemise blanche était aussi élégante que le personnage, une coupe classique, mais elle lui allait à merveille. Celle ci était surmontée d'un trois quart noir en laine, à peine cintré. Il avait une écharpe autour du cou, vraisemblablement de la soie (le synthétique ne collait pas au personnage). Et surtout, un chapeau d'un autre temps sur le crâne. Penché sur le côté, il jetait une ombre sur la moitié de son visage, et cachait la seconde particularité du personnage, ses yeux.
Quand il vous regardait... Quand il daignait poser ses yeux sur vous, vous sentiez dans ce regard une tristesse sans fin. Insoutenable. Ces yeux gris, à la pupille fine, avec ses paupières qui retombaient à leur extrémité véhiculaient une sensation de gène à toute personne qui les croisait. A ce moment là, je ne savais pas ce que ces yeux avaient vu.

- Je peux m'asseoir ici?
- Allez y je vous en prie, j'ai l'impression que vous êtes plus chez vous ici que moi!
- C'est vrai en effet, je ne vous ai jamais vu. De passage?
- En panne, pas loin. On doit venir me chercher.
Sans mot dire, le barman posa sur une serviette en papier blanc un verre remplit d'un liquide brunâtre dans lequel flottait un glaçon. Whisky...
- Les mécaniques modernes ne sont plus ce qu'elles étaient...
- Oh oui je sais, je travaille dans l'automobile, ne m'en parlez pas. Je loue des voitures, quand elles ne sont pas en panne!
- Vraiment? J'avais un frère qui faisait ça dans le sud de la France...
- Ah bon? Il a arrêté?
A ce moment là, je vis le barman tourner vers moi un regard que je ne sus pas décrypter sur le moment...
- Il est mort...
Typiquement le type de situation que j'affectionne particulièrement. Le genre de moments où l'on ne sait quoi dire face à un inconnu, à situation insolite, parade classique:
- Oh je suis désolé, excusez m..
- Ne vous excusez pas jeune homme, c'est moi qui l'ai tué, ne vous inquiétez pas...
S'inquiéter? S'inquiéter de quoi? Du fait qu'il ai tué son frère? Oh je sens que je suis embarqué dans une discussion à n'en plus finir sur les remords existentiels de ce vieux malade... Encore quatre heures à attendre...
- Il m'avait trahi, je suis un homme d'honneur, on ne me trahit pas.
- Ah.. euh.. très bien...
- Laissez moi vous raconter une histoire jeune homme...
A ce moment là... Il se tourna vers moi et posa sur moi son regard froid. J'avais fait une grossière erreur de jugement. Dans ses yeux, ce que j'avais prit pour de la tristesse, était en fait la lueur de la haine et de la vengeance calculatrice et violente.

L'envie

" A l'époque, je vivais dans le sud de la France, dans un petit village de la banlieue proche d'Orange. Je tenais, avec mon frère une concession de vente automobile où nous louions également quelques voitures pendant la période estivale.
Depuis toujours, j'ai vécu avec mon frère. Il était mon aine de 10 ans, et quand mes parents nous quittèrent, il prit en charge du mieux qu'il a pu mon éducation. Avec le recul, je me rends désormais compte qu'il était extrêmement maladroit, mais que peut on reprocher à un gamin de 20 ans qui fait de son mieux tous les jours pour vous nourrir, et payer le loyer du studio où nous logions.
Mon frère a littéralement sacrifié sa vie pour moi, mais ça je ne le voyais pas.
Commençant comme apprenti mécanicien dans la concession Renault de la ville, il gravit rapidement les échelons et se tourna vers la vente, où il pouvait mettre à profit sa propension exacerbée à la séduction.
Il aurait pu vendre une voiture à un aveugle, si celui ci avait eu le malheur de rentrer dans le magasin.

Cet qualité humaine, il l'a mettait également au service de sa couche. Et pendant les années que j'ai passé dans ce studio, avec lui, j'ai tourné le dos un nombre incalculable de fois à son lit où presque chaque soir, une nouvelle femme venait prendre place.

Jusqu'au jour où, mes dix sept ans passés, il rentra à la maison avec une femme d'une beauté indicible. Elle était assez âgée pour être ma mère, mais cela ne retirait en rien du charme qu'elle dégageait. Une beauté profonde, qui semblait venir de l'intérieur même de sa chair. Tout était beau en elle. Ses grands yeux bleus, sa chevelure blonde aux reflets blancs qui tombaient sur ses épaules, ses hanches un peu trop larges, sa poitrine lourde enserrée dans un chemisier de soie luisant et doux.
De par son âge, elle dégageait un sentiment de sécurité et de maturité propre à ces femmes qui ont déjà prouvé à la vie ce qu'elles valaient. Elle avait déjà certainement été mère, cela se voyait dans le regard maternel qu'elle me posa lors de notre première rencontre.

Et pour la première fois de ma vie, j'avais vraiment envie d'une femme. De cette femme. Était ce ce calme maternel qui me faisait penser à ce que je n'avais pas eu, ce côté rassurant de la maturité? Peu importe. Celle ci n'était pas pour lui. Elle était à moi.
Ce soir là, quand il l'invita dans son lit, dans l'obscurité de la chambre, je ne me tournais pas vers le mur.
Ce soir là, je l'ai regardée aller et venir sur lui, et jouir dans ses bras.

L'orgueil

Je croyais vraiment pouvoir me l'approprier. Il en avait tellement. Celle ci ne devait pas compter plus à ses yeux qu'une autre. Il ne m'en voudrait pas si je me l'appropriait...
Mon frère avait la manie de noter sur son calepin de cuir les coordonnées de toutes celles qui croisaient sa route, et sa couche! Il ne me fut pas difficile de retrouver les coordonnées de cette femme.
Hum... Comme j'étais alors prétentieux. Je pensais que du haut de mes dix sept ans je pourrais pêcher un poisson de cette taille, moi qui mettait contenté d'embrasser des filles au lycée, et d'avoir fièrement payé une femme pour qu'elle me déniaise.
Peu importe, la question ne se posa même pas à ce moment là. Je pris alors mon téléphone, et fièrement, je l'appelais. Elle ne se souvenait même pas de moi... A vrai dire elle se souvenait à peine de mon frère qui ne devait être qu'un gamin de plus dans sa vie. Quoi qu'il en soit, elle saisit de suite la raison de mon appel et mis à jour ma stratégie. Sa voie n'était pas moqueuse, mais amusée je pense. Au fil de la conversation, elle me parlait sur un ton touchant, délicat. Maternel.
Elle me congédia poliment au téléphone. Les mots n'avaient pas été clairement dit, mais la moquerie était bien présente.
Il n'empêche que... Chose exceptionnelle, la semaine suivante, elle revint à la maison.
Mon frère ne ramenait jamais la même proie à la maison. il me disait que la seconde fois elles venaient avec leur brosse à dent, et que c'était mauvais signe. Signe de quoi?
A son arrivée elle porta sur moi un regard amusé. La soirée fut passée à me taquiner, tant elle que mon frère, entraîné dans son jeu sans le savoir.
A dix sept ans... Quel naïf...
Ce soir là encore, ils firent l'amour dans le lit près du mien. Et ce soir encore je ne me tournais pas dans le lit. J'avoue même mettre caressé pendant leurs ébats. Et elle me vit faire, et ceci décupla d'autant son plaisir...

La Luxure

Le lendemain venu, je me réveillais seul dans la chambre, du moins le pensais je. Je retrouvais sur le comptoir de la cuisine un mot de mon frère parti travailler.
"Sois poli avec la dame, et mets la gentiment dehors une fois qu'elle sera prête".
Je me retournai alors subitement vers le lit de mon frère, ou je n'avais vu la silhouette sous les draps, dans cette semis obscurité.
Je m'avançais alors lentement du lit. Elle était là, endormie et nue sous mes yeux. Le drap cachait son corps, du moins les parties qui m'intéressaient.
J'ai alors tendu la main doucement vers le drap. Je le saisi, et le tire lentement vers le pied du lit. Si au moins je vois sa poitrine, je serais le plus heureux des hommes. Alors que le drap caressait son corps en dévoilant lentement sa poitrine, elle ouvrit lentement les yeux et esquissa un sourire à mon attention.
- Tu es bien entreprenant pour un jeune homme de ton âge.
Que faire?? J'étais pris au piège, mon frère allait me tuer si il apprenait cette affaire. mais qu'est ce qui m'avait prit?
Ses doigts enserrèrent alors mon poignet, et elle déplaça lentement mes doigts qui enserraient le linge vers son sein droit. Penché sur elle, je saisi alors dans ma main son sein, et suivait les mouvements que son poignet m'incitait à faire.
Elle respirait fort, ses yeux étaient à moitié fermés et sa bouche entre ouverte m'appelait.
Je m'assis alors au bord du lit. Elle lâcha mon bras et posa sa main sur mon slip ou mon sexe était raide.
Je vous épargne les détails plus salaces de cette affaire, mais sachez que ce jour là, j'ai fait l'amour avec cette dame pour mon plus grand plaisir...

La colère

... Mais jamais je n'ai vu mon frère dans un tel état. Si j'ai bien comprit ce qui s'était produit, elle n'avait pu s'empêcher de l'appeler pour lui faire part de nos ébats du matin même. Et je crois même quelle s'est permise une comparaison entre nous deux qui n'était pas en faveur de mon frère...
Il rentra du travail en trombe et me fonça dessus sans prévenir. Alors qu'il me frappait il m'insultait... "Il a fallu que tu la baise hein? Il a fallu que tu te tapes cette salope?" Et il frappait, frappait, sans s'arrêter. Ce déluge de coup ne cessait pas...
Finalement essoufflé, il recula et tituba jusqu'à la cuisine pour se servir un verre. Il baragouinait et marmonnait à mon attention. "C'est comme ça que tu me remercies de t'élever? Je gâche ma vie dans ce trou pourri? Et la seule chose que je garde pour MOI, la seule chose qui m'APPARTIENT, il te la faut encore? Tu ne sais que me pomper! L'air, le fric, même les femmes tu me les prends?"
Je ne sais pas ce qui m'a prit alors. Mais je ne pouvais accepter qu'il me parle sur ce ton. Moi qui venait de devenir un homme à part entière, moi qui venait de faire l'amour pour de vrai, je ne pouvais tolérer que l'on me parle ainsi.
Je me penchais alors vers la table de chevet, et prit l'arme de mon père qui s'y trouvait.
Mon frère disait toujours "Avec ça une tafiolle comme toi devrait réussir à mettre un cambrioleur dehors!". Aujourd'hui, je n'étais pas une tafiolle, j'étais un homme, un vrai et j'allais lui prouver."

- Voilà jeune homme comment un gamin imbécile et imbu de sa personne a tué son frère. J'ai payé pour ça. La seule chose qui m'a empêche de passer le reste de mes jours en prison était le fait que je sois mineur. Mais surtout il y a une morale à cette histoire...
Malgré ce que l'on pense, le mal est partout, et nous méritons tous de descendre aux enfers....