Reste à nous essuyer à tour de rôle d'un bout de serviette .
Non, ma robe n'a rien reçu, ni même le tapis; juste le jean d'Antoine, ma main et le sol.
Reste enfin à le rassurer ("Mais non, mais non Antoine, ce n'est pas mal! Mais oui, il faut revenir jeudi!") et à m'étendre un quart d'heure pour reprendre mes esprits.

Emmeline et Mathilde, chacune de leur côté multiplient à mon adresse les moues amoureuses, les esquisses de caresses, les yeux langoureux. Se doutent-elles...? Cela arrivera certainement. Par chance, je ne les crois ni l'une ni l'autre d'un tempérament  jaloux: elles m'aiment, elles aiment faire avec moi des "minon-minette" enivrants, mais en définitive, elle préfèrent les hommes.
Je le sais de line, elle ne le dis que trop. Pour Mathilde, il est encore trop tôt pour que j'en juge.
Elle me désirait m'a t-elle confié, depuis notre dernière rencontre chez ma tante, et elle s'était bien promis de me...séduire pendant mes vacances.
Je n'ai aucune expérience de ces choses mais, si j'en juge par moi-même, il me semble qu'il n'y a pas à choisir entre les femmes et les hommes. La preuve: ce n'est pas de prendre du plaisir avec les premières qui m'empêche d'avoir envie des seconds!
Au contraire...

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Pour Antoine, il m'a semblé qu'une petite semaine de sagesse suffirait.
Oh! une toute petite!
C'est l'histoire des bals: on attend le premier de sa vie avec fièvre, et à peine y a t-on goûté que l'on voudrait y retourner tous les soirs!
Depuis notre petite aventure, je me surprends donc en promenade, au salon, et bien entendu le plus souvent dans ma chambre, à faire aller ma main dans le vide, d'avant en arrière, en l'arrondissant comme si je tenais la...queue de mon élève; à "branler" le goulot des bouteilles, le rouleau à pâtisseries et même le montant de mon lit, bref, à me conduire comme une véritable possédée!

Hier donc, n'y tenant plus, à peine le cahier et le livre ouverts, je me suis décidée à rapprocher ma chaise de la sienne, puis à passer la main sur ses cuisses tout en lui expliquant Dieu sait quoi, enfin à la glisser dans son pantalon.
Le pauvre ne bouge pas, et continue ses exercices comme si de rien n'était.
En fait, il n'en était pas grand chose, et j'ai dû le manier un moment pour obtenir un peu de fermeté.
C'est vraiment surprenant ce gros pouce sans os qui s'allonge, s'arrondit et s'affermit en même temps.
Je sors le tout, sans regarder et sans cesser de lui montrer qu'il faut mettre des accents, des "é" et des "è".
Mon théâtre de marionnette caché par la nappe qui tombe très bas, je vais tiens ferme, descendant et remontant, faisant rouler le capuchon sous mes doigts.
Dans ces moments là, on remarque bien des détails utiles. Ainsi, il ne faut pas aller jusqu'au bout en une fois: c'est un exercice trop fatiguant pour une menotte de jeune fille, et il faut se ménager une ou deux pauses. Ensuite que mon mannequin "quille" encore plus fort quand je me suis arrêtée un instant pour reposer mon bras; Il se dresse comme une vraie quille de jardin!
c'est cela, l'expérience! Comme ma mère me le répète aigrement: "Ce qui mérite d'être fait, mérite d'être bien fait, ma fille!". Alors, tant qu'à faire quiller les garçons et à les faire juter, puisque j'aime le faire, faisons-le bien!

C'est un coup à prendre, rien de plus. Un gant de velours mais la main ferme, comme pour mener un cheval; un mouvement régulier et suave. Un peu de lait de beauté versé dans la main coupable devrait aider au glissement.
Nous y penserons la prochaine fois.
Pour celle-ci, je n'ai pas résister à l'envie de mieux voir la machine lancer son jet. Je me levée sans abandonner mon affaire, et je l'ai invité à faire de même en écartant nos chaises.
Il bande gros et raide, mon calignaire! Si bien que trois coups de poignet suffisent à faire partir le feu d'artifice...psschchuut...psschhuut...pchpch..., deux grosses giclées et ça continue à couler assez fort durant un moment, sur ma main.
Le premier jet est allé jusque sur son cahier, le second sur le tapis. Comme ma main va toute seule le long de sa queue pleine de ce gras, je reprends instinctivement la manoeuvre, et le voici qui quille de nouveau et lache encore un fort jet qui va bien à près d'un mètre sur la table...
J'ai envie de lui dire "que Dieu te bénisse!" comme on fait à celui qui éternue!
C'était le "clou" de la soirée ce dernier jet!