La Martinique à travers ses communes
La ville de Saint-Pierre
La commune de Saint-Pierre fut fondée en 1635 par Pierre BELAIN Desnambuc à l'endroit même où il débarqua, il l'appela Fort Saint-Pierre. C'était une ville prospère où transitaient les navires du monde entier. Durant sa période faste, cette commune était le chef-lieu de la Martinique. Jusqu'à la date fatidique de 1902.
Saint-Pierre avant l'éruption de la Montagne Pelée
Capitale commerciale avec son port, l’un des plus dynamiques des Antilles notamment dans le commerce du sucre et du rhum, c’est sur ses quais qu’arrivent également la plupart des produits importés. Dès la fin du 19ème siècle, sept huitièmes du commerce de la Martinique transite à l’époque par la ville.
Saint-Pierre est le siège des hauts faits de la vie politique martiniquaise – les personnages les plus en vue sont allègrement caricaturés dans les trois journaux locaux – et sa renommée culturelle dépasse le cadre de la Martinique. Outre ses cercles littéraires et son fameux carnaval, la ville est également très fière de son théâtre à l’italienne, réplique exacte de celui de Bordeaux, où se multiplient les représentations. Quant à son jardin botanique, sa renommée est mondiale.Saint-Pierre est surnommé "le petit Paris des Antilles". Dans l’annuaire de la Martinique de 1895, la ville est présentée « comme la plus importante du Golf du Mexique ».
Saint-Pierre après l'éruption
La Montagne Pelée
Au petit matin du 8 Mai 1902, une catastrophe s'abat sur la population de la Martinique: l'éruption de la Montagne Pelée. Ce volcan, point culminant de l'île sort de son sommeil et s'abat sans pitié sur la ville de Saint-Pierre.
Il y eu environ 28000 morts à Saint-Pierre.
Ce fut une mort rapide, peu nombreuse furent les personnes qui se souciait de la Montagne, chaque habitant s'en allait à leurs occupations habituelles au moment où la catastrophe à eu lieu.Les rares survivants qui ont pu éviter les nuées ardentes sont décédées suite à d'horribles souffrances (leurs vicères et leurs poumons étaient brûlés). D'autres personne ont pu être sauvées car elles se trouvaient sur les hauteurs ou sur les bâteaus dans la rade. Bon nombre de bateaux ont coulés suite au passage de la nuée donc les survivants ne furent pas nombreux, certain ont eu la vie sauve car leur brusque immersion les a protégée de la chaleur.
La ville convertie en un immense brasier s'étendant sur le littoral avoisinant de Saint-Pierre, forme ainsi une colonne de feu depuis le village du Carbet jusqu'au bourg du Prêcheur.
Les effets de la poussée volcanique se firent sentir jusqu'a Fort-de-France ou l'on reçu une pluie de cendres et de pierres. Toute l'île fut couverte d'une épaisseur de cendres d'environ 3 millimètres.
Les survivants
Léon Compère
Deux êtres survivent dans l'enfer déchainé. Le cordonnier Léon Compère, resté dans un digne anonymat, habitait dans une maison située au pied du même Morne Abel, lorsque brusquement, il ressentit un vent violent venant du Nord, les arbres du jardin furent déracinés et il n'eut que le temps de rentrer chez lui; il s'aperçut alors qu'il était brûlé aux mains, au visage, à la jambe gauche. L'obscurité s'était faite. Compère terrifié, sétait réfugié sous la table. Au moment où, la maison ayant commencé à flamber, il se sauva par le boulevard. Compère se réfugia à Fond Saint Denis, d'où il fut transporté à l'hôpital de Fort de France. Ces deux hommes choqués et brûlés, seront les seuls survivants dans l'aire ravagée par la nuée."
Cyparis
Grand amateur de rhum, quelques jours avant l'éruption, Cyparis se fait arrêter par les gendarmes. Il s'échappe une première fois, puis se constitue prisonnier sous l'emprise de l'alcool.
On l'enferme dans un cachot légèrement enfouit sous terre.
Le 8 mai 1902 au matin, Cyparis croit se réveiller en enfer, des vapeurs suffocantes pénètrent le cachot, protégé par les murs de son épais cachot, le prisonnier est épargné par le nuage de mort.
Dehors il n'y a plus que des ruines fumantes. Saint-Pierre est rayé de la carte.
Cyparis sera gracié par la suite. Il fera le tour du monde en exhibant ses brulures dans le cirque Barnum.
Le cachot de Cyparis
Ces deux hommes choqués et brûlés, seront les seuls survivants dans l'aire ravagée par la nuée
La renommée de Saint-Pierre était si grande que l’éruption de la Montagne Pelée le 8 mai 1902, est ressentie comme un choc à travers le monde entier. Le président américain Théodore Roosevelt dépêche d’ailleurs des navires de sa marine nationale pour secourir le gouvernement français.
La cité brillante, centre de l’élégance et des divertissements, doit se reconstruire. Mais Saint-Pierre ne parvient pas à retrouver son rôle de capitale et c’est Fort-de-France, son ancienne grande rivale, qui s’affirme alors comme la capitale culturelle, politique et administrative de la Martinique.
Saint-Pierre aujourd'hui
Aujourd’hui Saint-Pierre, classée ville d’Art et d’Histoire, compte un peu plus de 5 000 habitants. Le musée de la ville offre aux visiteurs un témoignage émouvant de la catastrophe grâce aux nombreuses photos et aux objets calcinés ou fondus par l’éruption. Quant à la Montagne Pelée, ce volcan endormi mais non éteint, elle est depuis placée sous la vigilance constante de l'Observatoire volcanologique de la Martinique. Celui-ci est informé en temps réel de la moindre variation d'un des paramètres enregistrés et qui sont prêts à détecter le moindre réveil du volcan.
En janvier 2002, la Martinique a commémoré le centenaire de l’éruption de la Montagne Pelée.
La rue Monte-au-ciel
Aujourd'hui, malgré son passé douloureux, Saint-pierre reste une belle commune. Ses ruines chargées d'histoire témoignent de son ancien lustre. Située sur la côte caraïbe entre le Carbet et le Prêcheur, elle côtoie aussi le Morne Rouge, Fond saint Denis et le Morne Vert. Le village de saint pierre est la sous-préfecture du nord-caraïbe et est classé 101e ville d'Art et d'Histoire.
On peut y visiter :
- le musée historique, histoire de la ville
- le musée vulcanologique, consacré à la catastrophe du 8 mai 1902,
- l'habitation Depaz, plantation du Mont pelée
Avec " le Cyparis Express ", visite guidée en train des ruines de l'église du Fort, l'ancien Théâtre, le cachot de Cyparis, le quartier du mouillage autour de la Cathédrale.
Le festival annuel de la commune, " le mai de Saint-Pierre ", commémore l'éruption de la montagne Pelée et l'abolition de l'esclavage.
Outre ses magnifiques plages de sable gris, Saint-pierre est idéale pour le tourisme vert, entre autres activités, on peut faire des ballades en quad, des randonnées pédestres et équestres, du canyoning, de la plongée sous-marine…
Par Petitekaline | Avant | Lundi 17 Mai 2004, 04:35 | Après | photos | 8 commentaires
par petitekaline972, le Lundi 17 Mai 2004, 20:43
qu'est ce qui est génial? la ville ou l'article!lol
merci!kissoux amepat!
Commentaires
1 - waou!!!par amepat, le Lundi 17 Mai 2004, 18:23