A juger de par l’acharnement qu’elle met à se décrêper, la femme noire, martiniquaise, serait-elle aliénée, culturellement ?

« L’Antillais ne se pense pas Noir,
il se pense Antillais.
Subjectivement, intellectuellement,
l’Antillais se comporte comme un blanc.
Or, c’est un nègre » ,
écrivait Frantz Fanon dans
Peau noire, masques blancs.


Que dirait Fanon,
en observant les critères valorisés,
actuellement,
à la Martinique,
sur le plan esthétique ,
dans le domaine de la coiffure notamment, où l’on semble s’acheminer vers le dicton :
« hors du défrisage, point de reconnaissance » ?

Commençons par le début:

La naissance du défrisage.
Où, comment, pourquoi?

Le décrépage,véritable institution
dans la population martiniquaise,
DATE SEULEMENT DE LA SECONDE GUERRE MONDIALE !
Il nous est venu des USA, où les noirs ont toujours subi une pression raciale, et s’est répandu progressivement dans les années 40.
C'est à cette époque que la Martinique devenait département français.

En essence le décrépage traduisait une réponse à la nécessité que ressentait la femme noire , d’imiter le modèle imposé par l'ancien maître